Cet article fait partie d’une série en cours sur les fondations communautaires qui mettent en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies. Pour plus d’information sur les ODD, consulter notre Guide et coffre à outils sur les ODD.
La diversité du sud-ouest de l’Alberta se traduit par une profondeur culturelle unique à la région. Les résidents issus de cultures et d’origines diverses apportent une panoplie d’expériences de vie, qu’ils soient issus de collectivités urbaines ou rurales. La diversité s’accompagne du mandat d’offrir à chacun la possibilité de réussir.
C’est pourquoi la Community Foundation of Lethbridge and Southwestern Alberta (CFLSA), de concert avec des collectivités à travers le monde, s’appuie sur les objectifs de développement durable des Nations unies pour réduire les inégalités et améliorer la santé et l’éducation.
La CFLSA exerce ses activités à Lethbridge la troisième plus grande ville de la province; une région caractérisée par des collectivités très rurales. Située sur le territoire traditionnel de la Confédération des Pieds-Noirs, cette région abrite également deux des plus grandes réserves autochtones du Canada, les nations Kainai et Piikani. Traditionnellement, la CFLSA recevait un nombre disproportionnellement faible de demandes de financement d’initiatives autochtones. Grâce à la mise en œuvre d’une approche reposant sur l’engagement, la sensibilisation communautaire et la résolution des problèmes, la situation est en train de changer.

Charleen Davidson est la directrice générale de la CFLSA, où elle dirige une « petite, mais puissante » équipe de trois personnes. « Je crois qu’il serait négligent de notre part de ne pas travailler d’arrache-pied pour nous assurer que les groupes autochtones reçoivent notre soutien », explique-t-elle.
L’héritage du système des pensionnats et le traumatisme intergénérationnel qui en a découlé sont toujours très présents. Dans son rapport intitulé Vital Signs 2019, la CFSLA cite des données du recensement municipal indiquant que la grande majorité (73 %) des personnes qui se sont déclarées sans-abri à Lethbridge se sont également déclarées autochtones.
Au cours des trois années qui se sont écoulées depuis qu’elle a rejoint l’organisation, Charleen Davidson a concentré les efforts de la CFLSA sur une démarche proactive auprès des individus et des groupes pour leur faire savoir que le désir de la fondation de s’engager et de financer des initiatives autochtones est sincère. Pour identifier les meilleurs moyens pour la CFLSA d’aider, l’équipe s’efforce d’entrer en contact avec les personnes et les organisations, et de participer à des événements communautaires comme les cercles de partage mensuels (cercles réunissant différentes organisations autochtones pour parler de leurs activités et de leurs programmes). « Souvent, les gens ne savent tout simplement pas que nous existons », dit Charleen Davidson. « Parfois, ils sont confrontés à des obstacles culturels ou administratifs, comme le fait de ne pas être un organisme de bienfaisance enregistré. Dans de tels cas, il nous faut faciliter les partenariats avec d’autres entités afin de supprimer ces obstacles. »

Le travail acharné porte ses fruits. En 2019, la CFLSA a financé le camp d’apprentissage Kainai et la toute nouvelle Kainai Basketball Association. Charleen Davidson se dit très fière des efforts déployés par la fondation communautaire pour réduire les inégalités. « Nous constatons une augmentation du nombre de demandes et, jusqu’à présent, elles ont toutes été acceptées », note-t-elle.
Réduire les inégalités en uniformisant les règles du jeu
Le risque d’inégalité dans une région aussi diverse que le sud-ouest de l’Alberta est très réel. Non seulement entre les collectivités de cultures et d’origines différentes, mais aussi entre les résidents des milieux ruraux et urbains. Le rôle que joue la CFSLA est important dans le financement des programmes qui contribuent à combler les inégalités. La fondation agit également comme une antenne communautaire qui reçoit des signaux sur les différents besoins des collectivités desservies.

Lethbridge, comme le reste du pays, est confrontée à une crise des opiacés. Le rapport Vital Signs de la CFSLA souligne qu’en 2018, les services médicaux d’urgence de Lethbridge ont répondu à cinq fois plus d’appels liés aux opioïdes par rapport à la moyenne provinciale. Un programme comme celui de la Kainai Basketball Association peut faire une différence à cet égard. Ce programme permet aux jeunes d’avoir accès à des activités sportives, favorise la santé et le bien-être de la collectivité, contribue à atténuer les symptômes de la pauvreté des enfants et entretient un sentiment d’appartenance.
Au niveau local, cette initiative contribue à plusieurs des « domaines d’impact » du rapport Vital Signs que la CFSLA utilise pour évaluer et mesurer les projets qu’elle finance : liens communautaires, collectivités saines, environnement, niveau de vie, vie culturelle et apprentissage tout au long de la vie. Globalement, le programme s’inscrit dans les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, en particulier l’ODD 10 (inégalités réduites), l’ODD 1 (pas de pauvreté) et l’ODD 3 (bonne santé et bien-être).
Que l’optique soit locale ou mondiale, les initiatives financées par les programmes de subventions de la CFLSA ont un impact direct et immédiat sur les individus et les collectivités. Bien que l’établissement de la confiance prenne du temps, Charleen Davidson espère qu’avec une sensibilisation et la participation continues au sein de la collectivité, elle permettra de financer davantage de demandes de groupes autochtones dans la région.

Ces articles ont été compilés avec la collaboration de rédacteurs et rédactrices de The Starfish Canada. C’est avec fierté que nous travaillons avec des jeunes qui font avancer les ODD au Canada.