Cette histoire fait partie d’une série de profils de boursiers de la reine Elizabeth passés et présents, qui travaillent à la réponse à la COVID-19 au Canada et dans le monde. Une initiative collaborative d’Universités Canada, Fondations communautaires du Canada et la Fondation Rideau Hall, le programme de boursiers de la reine Elizabeth (BRE) soutient une communauté de jeunes leaders mondiaux dans leur démarche visant à produire des effets positifs durables au pays et à l’étranger. Les échanges interculturels prévus dans le cadre du programme englobent l’éducation internationale, la découverte et la recherche, et les expériences professionnelles.
Pour faire face aux crises et aux défis d’aujourd’hui, il faut des dirigeants audacieux qui ont de idées astucieuses – et de bons réseaux pour les appuyer. Selon le Dr Ahmad Firas Khalid, médecin, chercheur en politique de la santé, conseiller et éducateur, le programme BRE offre toutes les conditions nécessaires.
« Au centre de mon mur de diplômes se trouve ma lettre de bourse d’études de la reine Elizabeth », déclare Firas, deux fois boursier de la reine Elizabeth, titulaire d’un diplôme en médecine, de deux maîtrises (en gestion des soins de santé et en éducation) et d’un doctorat en politique en santé. « Cette lettre atteste mon appartenance à une communauté de dirigeants qui s’efforcent de résoudre les plus grands défis du monde – une communauté sur laquelle je compte encore aujourd’hui pour du mentorat, des conseils et du soutien. »

Le programme BRE offre à de jeunes leaders du temps, de l’argent et des ressources pour leur permettre de plonger dans une expérience d’apprentissage à l’échelle internationale. Au cours de la recherche, menée dans le cadre de son doctorat, sur l’utilisation de données probantes dans la prise de décision en zones de crise, Firas a pu, grâce à la bourse, passer trois mois au Liban. Il a travaillé avec Médecins Sans Frontières (MSF), et a évalué l’approche de l’organisme en matière de transfert des connaissances issues de la recherche dans les politiques et la pratique pendant la crise des réfugiés syriens. Cette expérience a mis en lumière l’importance du fonctionnement des universitaires dans le cadre d’un modèle de collaboration élargie qui relie les données de la recherche aux besoins de la communauté.
Recouper les données probantes disponibles et les besoins de la communauté pour répondre efficacement à une situation de crise
Début 2020,Evidence Aid, un organisme sans but lucratif qui vise à sauver des vies et des moyens de subsistance lors de catastrophes en fournissant aux décideurs les données les plus probantes disponibles, a recruté Firas comme directeur de recherche principal. Ce dernier a travaillé avec une équipe de bénévoles à l’évaluation de données probantes croissantes et évolutives sur des sujets tels que l’impact direct de la COVID-19 sur la santé et autres conséquences, l’impact sur d’autres conditions, et les enjeux à prendre en compte en vue de la période de reprise. L’accent portait sur l’évaluation et la synthèse de la recherche sur la COVID-19 afin de permettre aux décideurs d’agir en temps réel.
« Les décisions doivent être fondées sur des données probantes issues de la recherche pour assurer les meilleurs soins aux personnes infectées par la COVID-19 et limiter la transmission », explique Firas. « Le travail d’Evidence Aid est important car les recherches universitaires les plus pertinentes et les plus récentes ne sont pas toujours accessibles; les rapports de recherche sont souvent derrière un verrou d’accès payant et écrits dans une langue spécialisée et complexe. »
Les décideurs du monde entier utilisent la collection COVID-19 d’Evidence Aid – l’un des meilleurs services d’archives disponibles sur le sujet aujourd’hui – et plus de 400 000 utilisateurs ont accédé aux résumés disponibles.
Une approche multiforme pour un changement ambitieux
Firas a également réagi à la pandémie en 2020 en élaborant rapidement, puis en dispensant, des cours basés sur la simulation en lien avec la COVID-19 dans les universités de l’Ontario. Récemment, il a été embauché par la Croix-Rouge canadienne (qui fait partie de la structure de réponse à la COVID-19 du gouvernement fédéral) comme chercheur principal et conseiller en formation en prévention et contrôle des épidémies.
Par son implication dans des projets qui concernent la santé et le bien-être, l’éducation, la réduction des inégalités, les communautés durables et le partenariat – ainsi que la paix, la justice et des institutions fortes, Firas fait partie d’un effort mondial au titre des objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD). Les ODD sont un ensemble de 17 objectifs ambitieux qui servent d’appel mondial à l’action pour promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète.



« Le changement ne peut naître que d’idées ambitieuses, dit Firas, et les dirigeants d’aujourd’hui peuvent être novateurs, audacieux et courageux s’ils sont soutenus par des réseaux et des communautés du type que fournit le programme BRE. »
« La pandémie nous a amenés à nous fermer et à nous confiner : lorsque nous entreprendrons le déconfinement, il faudra ne pas perdre de vue l’importance des voyages, des échanges internationaux de connaissances et des réseaux. Les leaders engagés et efficaces comprennent les communautés parce qu’ils y vivent et s’y identifient, et les solutions qu’ils proposent sont fondées sur ce dont les gens ont besoin. Partageons les connaissances, tissons des relations fortes et construisons des ponts entre les actions de chacun, et nous pourrons cultiver des communautés fortes, résilientes et inclusives. »
Vous voulez en savoir plus sur la façon dont le programme BRE mobilise une communauté dynamique de jeunes leaders mondiaux? Allez faire un tour au : https://queenelizabethscholars.ca/fr
Le programme de boursiers de la reine Elizabeth a été généreusement soutenu par la Fondation Victor Dahdaleh.