Ce blogue s’inscrit dans notre série Mobiliser les jeunes dans la philanthropie dans le cadre de notre contenu pour la Journée internationale de la jeunesse. Découvrez-en plus sur Matson et lisez les autres articles de la série pour en entendre plus au sujet de son point de vue pour transformer la philanthropie.

« De l’égosystème à l’écosystème. »

Otto Scharmer

Aujourd’hui plus que jamais, notre société est en quête d’une transformation. Nous devons prendre en compte la participation des jeunes dans le processus de prise de décision.

Pour que cette voie devienne une réalité, trois secteurs doivent agir conjointement : le secteur public, privé et philanthropique. Dans cette série de billets, je vous propose une piste qui, selon moi, est viable pour parvenir à une transformation efficace.

D’ici la fin de cette série, j’espère que vous pourrez imaginer à quoi ressemble un projet collaboratif intergénérationnel.

Quel est le problème? Blâmer : un cycle sans fin.

La génération des aînés est déconnectée par rapport à la jeune génération. On suppose généralement que l’âge est synonyme d’expérience et cet état d’esprit est souvent à l’origine du rejet et de la dévaluation des contributions des jeunes.

Cette déconnexion intergénérationnelle est un obstacle à la transformation sociétale.

On observe ce blocage dans le secteur de la philanthropie, où les leaders se demandent actuellement comment intégrer l’équité et l’inclusion dans l’investissement d’impact, les dotations, les contingents de dépenses et d’autres enjeux pressants.

Étonnamment, le secteur de la philanthropie se tourne vers le gouvernement plutôt que de réaliser qu’il est déjà outillé pour aborder les problèmes systémiques, comme l’inégalité, le changement climatique, la préparation de plans de relance post COVID-19 et la sécurité de la communauté.

J’appelle cette recherche de coupables, le « cycle des accusations » : l’idée selon laquelle quelqu’un d’autre ou un autre secteur doit être le moteur du changement.

Alors, voici comment fonctionne ce cycle : le secteur privé s’appuie sur le gouvernement pour changer les choses et le gouvernement s’appuie à son tour sur les secteurs communautaire et privé. Ce cercle vicieux empêche toute tentative d’action et entretient la soif de changement dont souffre la société.

Alors, qui détient le pouvoir de transformer notre société?

Est-ce un secteur, une personne, ou est-ce notre responsabilité à tous? Quel pouvoir et quel rôle ont les jeunes dans cette approche collective? Quel risque courrons-nous si nous nous lançons dans cette voie de la responsabilité collective sans engager les jeunes dans le processus de prise de décision?

Est-il impossible de répondre à ces questions? Je ne pense pas.

Nous avons besoin d’une approche intergénérationnelle avec une optique intersectionnelle pour briser ce cycle et répondre aux questions que vous et moi nous posons.

Attendez une minute.

Mon expérience dans le secteur de la philanthropie m’a appris que nous disposons des outils pour transformer les choses de manière durable.

La solution est à portée de main pour mettre la machine en route avec les jeunes.

Nous devons tirer profit des compétences des jeunes pour transformer la manière dont pense le secteur de la philanthropie et remettre en question les suppositions de longue date qui préservent le statu quo.

Comme le dirait Andrew Chunilall, chef de la direction de Fondations communautaires du Canada : « Il faut un changement psychologique ». Pour se lancer dans la voie de la transformation, nous devons changer d’état d’esprit. 

Pour effectuer ce changement psychologique, nous devons transférer le pouvoir, renforcer la collaboration entre les générations et redéfinir le leadership.

Le leadership n’est pas une question de gestion.

Le leadership n’est pas une question de résolution de problèmes non plus.

Le leadership consiste à mobiliser les gens, y compris des jeunes intelligents et engagés. Nous avons besoin de tous les secteurs et de tous les citoyens pour stimuler collectivement le changement social nécessaire.

Nous avons besoin de leadership des systèmes.

Le leadership des systèmes se résume à l’action collective.

L’action collective doit inclure les jeunes, car ils sont riches de diverses compétences pouvant transformer notre secteur puisque leurs compétences en matière d’innovation sont précieuses pour l’amélioration de notre société.

Pouvons-nous activer les compétences des jeunes et nous lancer sur la voie d’une collaboration intergénérationnelle pour aborder les problèmes systémiques actuels auxquels est confrontée notre société?

Vous souhaitez continuer à explorer comment la pandémie a eu un impact sur les jeunes et comment nous pouvons les mobiliser pour bâtir l’avenir? Consultez nos billets qui paraîtront cette semaine.

Matson Kitamisi est coordonnateur en transformation chez FCC. Son travail au sein de FCC l’a aidé à comprendre les défis auxquels est confronté le secteur philanthropique actuel et les forces et compétences que la jeune génération peut amener au service de la transformation. Il croit à une approche de type écosystème pour la résolution des conflits et à une transformation de la société via une optique intergénérationnelle.