Le 9 novembre 2021 — Juste un mois après son lancement, plus de 25 acteurs philanthropiques ont déjà signé l’Engagement de la philanthropie canadienne sur le dérèglement climatique. En paraphant le manifeste qui le matérialise et qui est le tout premier en son genre, les signataires s’engagent à intégrer une perspective climatique dans tous les domaines de leur activité.

Dans une vidéo (en anglais) partagée sur les réseaux sociaux depuis de la conférence annuelle des Nations Unies sur le climat à Glasgow en Écosse (la COP26), Éric St-Pierre, directeur général de la Fondation familiale Trottier, a déclaré : « Les gouvernements, les structures infranationales, les entreprises, la société civile et bien d’autres acteurs sont en train de passer à l’action. Il est temps que le secteur philanthropique fasse de même. »

Au moment où nous publions ce document, 26* bailleurs de fonds ont signé l’Engagement. On trouve parmi eux des fondations familiales, des fondations communautaires et des fonds orientés par les donateurs. Les missions principales déclarées de chacun de ces bailleurs de fonds varient et couvrent, entre autres, la réduction de la pauvreté, l’égalité entre les sexes, les arts et la culture, les droits des Autochtones, l’environnement…

Cet engagement est le premier « pacte » climatique coordonné par les plus grands réseaux de bailleurs de fonds du Canada. Les fondations canadiennes représentent plus de 10 000 organisations dont l’actif s’élève à près de 100 milliards de dollars. Elles partagent un intérêt commun à mettre de l’avant l’action climatique. Plus de 33 % des signataires se définissent comme n’étant qu’aux premières étapes de leur action climatique. Environ 50 % des signataires ont des actifs de moins 50 millions de dollars et 10 % des actifs de moins d’un million.

Pour découvrir l’ensemble des signataires, veuillez visiter philanthropiepourleclimat.ca.

« Cet engagement concrétise un mouvement qui connecte les fondations communautaires à des partenaires du monde philanthropique afin de construire un avenir durable. Il est encourageant d’observer l’adoption du projet par des fondations communautaires, grandes et petites et ceci dès le début de l’initiative. »

Andrew Chunilall, chef de la direction des Fondations communautaires du Canada

Jean-Marc Mangin, président-directeur général de Fondations philanthropiques Canada, a souligné : « L’objectif de cette initiative est de réunir 100 signataires d’ici juin 2022 et, ensemble, nous appuierons les signataires et le secteur philanthropique dans la mise en œuvre pratique de cet engagement, que ce soit en améliorant les programmes et les fonctionnements existants ou en adoptant de nouvelles pratiques, en accordant des subventions et en investissant. »

L’Engagement est une initiative conjointe du Cercle sur la philanthropie et les peuples autochtones au Canada (Le Cercle/The Circle – site en anglais seulement), de Fondations Communautaires du Canada (FCC), de Financeurs en environnement au Canada (FEC) et de Fondations Philanthropiques Canada (FPC). Il s’appuie sur un mouvement mondial d’acteurs philanthropiques qui s’engagent à intégrer une perspective climatique à leur travail. Ce mouvement mondial intitulé #philanthropiepourleclimat – #philanthropyforclimate est coordonné par WINGS. Il ouvre la voie à une meilleure coordination et à un meilleur apprentissage croisé entre un grand nombre de bailleurs de fonds.

L’Engagement en appelle aux bailleurs de fonds canadiens pour qu’ils reconnaissent leurs obligations fondamentales envers les peuples autochtones et qu’ils appuient le rôle essentiel des droits, de la gérance et de la souveraineté des Autochtones. Kris Archie, directrice générale du Cercle, a déclaré : « Le fait qu’autant de bailleurs de fonds aient reconnu le lien complexe entre la reconnaissance et l’amélioration du leadership autochtone d’une part et la lutte contre les changements climatiques d’autre part m’encourage. Nous devons maintenant veiller à ce que l’imputabilité et l’action se concrétisent. »

« Afin de renforcer notre travail en faveur de l’équité, nous devons également plus nous concentrer sur l’environnement », a déclaré Sharon Avery, présidente-directrice générale de la Toronto Foundation. « Nous sommes fiers d’être l’un des premiers signataires de l’Engagement de la philanthropie canadienne sur le dérèglement climatique et nous sommes déterminés à devenir imputables du rôle de la philanthropie dans la lutte contre la crise climatique. »

Jess Tomlin, co-PDG du Fonds Égalité, a souligné : « Faire progresser la justice en matière de genre est essentiel pour résoudre la crise climatique. Il est temps que toute la philanthropie déploie la même énergie et la même activité d’urgence que celles que les organismes féministes déploient chaque jour — au Canada et dans le monde entier — sur les premières lignes du front de la crise climatique. »

Dans le monde, annuellement, moins de 2 % des dollars de la philanthropie sont affectés à l’atténuation du dérèglement climatique. L’Engagement « oblige » les signataires à envisager d’affecter des ressources afin de lutter directement contre le dérèglement climatique par le biais d’actions d’atténuation ou d’autres moyens. Devika Shah, directrice générale de FEC, a affirmé : « Nous avons besoin de plus de bailleurs de fonds et de plus de fonds pour lutter contre le dérèglement climatique afin de relever le défi qui nous fait face. Mais nous devons également élargir le champ de ce recouvre le financement de l’action climatique et y inclure la création de groupes d’action et de communautés résilientes. »

L’Engagement est accessible à tous les organismes qui souhaitent le signer à philanthropiepourleclimat.ca et philanthropyforclimate.ca.