Ce blogue s’inscrit dans notre série Mobiliser les jeunes dans la philanthropie dans le cadre de notre contenu pour la Journée internationale de la jeunesse. Découvrez-en plus sur Matson et lisez les autres articles de la série pour en entendre plus au sujet de son point de vue pour transformer la philanthropie.

Nous avons déjà parlé du « cycle des accusations » et de pourquoi il ne fonctionne pas pour la transformation. Nous savons qu’une action collective au centre de laquelle les jeunes prennent des décisions est nécessaire pour aborder les défis actuels auxquels fait face notre communauté.

Dans ce billet, nous nous penchons sur la réalité de la pandémie pour les jeunes et sur la manière de les engager pour transformer la philanthropie.

L’impact des jeunes sur la pandémie

Dans le cadre de mon travail d’été en tant que coordonnateur de la transformation à Fondations communautaires du Canada, j’ai lu des articles et des ressources au sujet de la philanthropie. Un matin, un rapport m’a choqué.

Le Rapport du Forum jeunesse européen se concentrait sur l’impact de la pandémie sur les jeunes en Europe. Au Canada, nous n’avons pas ce rapport, mais nous savons que la pandémie a eu des retombées sur les jeunes d’un point de vue pédagogique, mental et économique.

Ces effets dureront bien après l’issue de la pandémie.

L’Organisation internationale du travail (OIT) a aussi annoncé que le taux d’emploi des jeunes dans le monde avait baissé de 8,7 % pendant la pandémie.

Ce qui est effrayant dans tout ça, c’est que les secteurs public, privé et philanthropique se taisent concernant l’impact durable de la pandémie sur les jeunes.

Est-ce surprenant?

Ces secteurs sont muets, car ils sont réticents à changer et à inclure les jeunes dans les prises de décision.

En excluant les jeunes, nous risquons d’aliéner une génération et de ne pas pouvoir créer l’avenir que nous essayons d’envisager aujourd’hui.

Heureusement, il y a encore de l’espoir. Les organismes qui savent comment allumer l’étincelle des jeunes seront ceux qui tireront profit de leurs compétences.

Le secteur de la philanthropie pourrait ouvrir la voie.

L’avantage d’inclure les jeunes

Lors d’une réunion avec Ilona Dougherty, co-auteure de l’étude Wired for Innovation j’ai été inspiré d’entendre que des recherches en neuroscience démontrent que des qualités comme la curiosité et la prise de risque se retrouvent davantage chez les jeunes – ces caractéristiques propres à l’innovation peuvent aider à transformer la manière de penser de notre secteur.

La philanthropie tire-t-elle profit de ces qualités?

Si des organismes profitent de ces qualités, alors il n’y en a qu’une poignée. La plupart sont restés bloqués dans les générations d’antan, même si notre société évolue et a soif de nouvelles manières de penser et de faire les choses.

Mon mantra : agir plutôt que de parler. Et la remise en question du statu quo passionne les jeunes. Ils sont créatifs, coopératifs et veulent laisser une marque.

Une approche gagnant-gagnant pour la reprise

Alors que nous nous reconstruisons après la pandémie, nous savons que les jeunes cherchent du travail et des expériences communautaires concrètes et pleines de sens. Mais l’emploi des jeunes dans le secteur communautaire et dans les plans de reprise ne suffit pas!

Nous devons aborder les impacts à long terme de la pandémie sur les jeunes. Voilà la clé!

C’est en mobilisant les jeunes d’une manière significative que cela arrivera; une place à la table des discussions ne suffit pas : leurs idées doivent être valorisées, écoutées, appréciées et intégrées dans les prises de décision.

En tant que jeune, je sais que je ne peux pas attendre que les choses se fassent au nom de tous les jeunes. Les décisions que nous prenons aujourd’hui nous affecteront tous demain.

Les jeunes doivent être un maillon dans les prises de décision qui auront un impact sur eux :

« Rien à propos de nous sans nous ».

Pour une transformation durable, cette collaboration intergénérationnelle entre les jeunes et les adultes est nécessaire.

Les jeunes peuvent collaborer avec d’autres générations et prendre la responsabilité pour les décisions et les mesures actuellement adoptées par les adultes. Voilà un engagement positif : des jeunes et des adultes qui travaillent main dans la main sur des enjeux importants pour les deux groupes.

Cette stratégie sera profitable pour les deux organismes et les jeunes. Vous pouvez renforcer la mission et les valeurs de l’organisme auprès des parties prenantes internes et externes, donner une voix aux jeunes qui sont servis et apporter de nouveaux points de vue.

Les jeunes ont aussi l’occasion de s’exprimer, faire entendre leurs idées et contribuer aux projets ou aux programmes.

Tout le monde y gagne.

Les adultes ont la sagesse et ces jeunes sont innovants. En fusionnant intelligemment ces deux qualités, nous collaborons en tant que collègues pour transformer notre secteur.

Cela permet aux jeunes de développer leur sens d’appartenance, d’être plus généreux et de tirer profit de la sagesse des adultes bienveillants. Et voilà : nous avons un avenir plus radieux, où chacun est responsable de l’amélioration de sa société.

Lisez mon prochain billet pour en apprendre plus sur l’idée de la collaboration entre les jeunes et les adultes et comment cela se traduit dans la pratique.

Matson Kitamisi est coordonnateur en transformation chez FCC. Son travail au sein de FCC l’a aidé à comprendre les défis auxquels est confronté le secteur philanthropique actuel et les forces et compétences que la jeune génération peut amener au service de la transformation. Il croit à une approche de type écosystème pour la résolution des conflits et à une transformation de la société via une optique intergénérationnelle.