La Paix est l’un des trois rapports Signes vitaux consacrés à l’égalité des genres, diffusés en octobre 2020. Pour lire le rapport Le Pouvoir, cliquez ici. Pour lire le rapport La Planète, cliquez ici.

Pourquoi la paix?

La violence envers les femmes, les filles et les personnes bispirituelles et de diverses identités de genre représente la  plus grande violation des droits de la personne au monde.

Bien que le Canada soit souvent considéré comme l’un des  pays les plus sécuritaires et pacifiques sur la planète, cela ne signifie pas que nous sommes à l’abri de la violence fondée sur le genre. Loin de là. En fait, les statistiques révèlent des tendances alarmantes. Comme l’indique la Fondation canadienne des femmes, tous les six jours, une femme est tuée par son partenaire intime.

Cela dit, la violence fondée sur le genre va bien au-delà de la violence conjugale et de l’agression sexuelle. Des petits gestes quotidiens souvent anodins mais insidieux de harcèlement public à l’oppression systémique fortement enracinée, ses manifestations sont nombreuses et variées. Dans ce rapport, nous analysons en profondeur la violence fondée sur le genre,  et nous examinons les enjeux qui y sont liés et qui affectent le sentiment de sécurité et de liberté des femmes, des filles et des  personnes bispirituelles et de diverses identités de genre. Car toute personne mérite une vie paisible. Et pour parvenir à l’égalité des genres, il faut garantir la liberté de vivre dans l’absence de violence et de peur, et définir la justice dans la communauté.

Statistiques clés du rapport

On trouvera ci-dessous une sélection de statistiques et de données tirées du rapport La Paix, de Signes vitaux 2020. Pour d’autres précisions concernant ces chiffres, voir le document PDF intégral de La Paix.

4.7 millions de femmes au Canada déclarent avoir été agressées sexuellement au moins une fois depuis l’âge de 15 ans.

Parmi les spécialistes de la collecte de fonds, 1 sur 5 au Canada a subi du harcèlement au travail.


Les femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones sont 12 fois plus susceptibles que les  femmes et filles non autochtones d’être  assassinées ou portées disparues

Parmi les femmes canadiennes, 1 sur 10 déclare  ressentir « beaucoup ou  énormément » d’inquiétude à propos de la possibilité de vivre de la violence familiale en raison du stress causé par le confinement lié à la COVID-19.

Un sondage mené par l’Association des femmes autochtones du Canada a révélé que  les femmes autochtones sont plus préoccupées par la violence qui  découle de la pandémie que par la crise sanitaire elle-même.


Les femmes sont cinq fois plus susceptibles que les hommes de rester à la maison la nuit pour des raisons de sécurité

Les femmes se sentent globalement plus en sécurité dans la rue la nuit qu’il y a 20 ans, mais la pandémie a toutefois augmenté le sentiment d’insécurité.

38 % des femmes se sentaient parfaitement en sécurité en 2014.
29 % des femmes se sentent parfaitement en sécurité en 2020.

27 % des personnes de minorités visibles et 26 % de celles provenant de communautés autochtones  étaient plus susceptibles de dire qu’elles ne se sentent pas en sécurité de marcher seules dans leur quartier après la tombée de la  nuit que les personnes identifiées comme minorités non visibles (15 %) et non autochtones (16 %).


En Ontario, 1 personne trans sur 3 n’a pas réussi à répondre  à un besoin en matière de santé au cours de la dernière année,  contre 1 sur 10 pour l’ensemble des personnes de la province.

Selon les estimations, les agresseurs sont condamnés dans  moins de 1 % des cas d’agression sexuelle contre les femmes.


En Ontario, la proportion d’enfants autochtones en foyer d’accueil est 2,6 fois plus élevée  que leur représentation dans l’ensemble de la population d’enfants. Pour les enfants noirs,  cette proportion s’élève à 2,2 fois.

«Il n’existe aucun mot dans aucune langue autochtone  du Canada pour désigner le retrait ou l’arrestation d’un enfant  tel que nous l’entendons dans la législation contemporaine  relative à la protection de l’enfance

Cindy Blackstock

Professeure à l’École de travail social de l’Université McGill

Membre de la Première Nation Gitksan

On estime qu’au Canada, environ 20 000 enfants ont une mère incarcérée.

1 détenue sur 3 dans les prisons fédérales est autochtone.

Les Noires  représentent environ 6 % des femmes incarcérées dans les  prisons fédérales, alors qu’elles comptent pour seulement  3,1 % de l’ensemble de la population féminine canadienne.

Merci à toutes les personnes qui ont rendu possible ce rapport.

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Plus d’information:

Alison Sidney, Responsable nationale de Signes vitaux, asidney@communityfoundations.ca