Chez FCC, nous croyons que l’antiracisme est enraciné dans le démantèlement des systèmes de suprématie blanche et des idées préconçues sur les communautés racisées. L’inégalité raciale n’est pas propre au Canada ou à l’Amérique du Nord. En effet, le racisme, notamment envers les personnes noires et les Autochtones, est répandu dans de nombreux pays, voire partout sur la planète. L’antiracisme est un appel à l’action visant à éliminer le racisme contre les personnes noires, autochtones et de couleur, et contre les communautés racisées, dans les systèmes et structures qui ont été conçus pour défendre les valeurs de la suprématie blanche.

Le milieu philanthropique a l’occasion de provoquer un changement durable au Canada en s’efforçant de redistribuer la richesse de façon utile, non seulement pour servir les communautés racisées mais aussi pour les appuyer, demeurer à leurs côtés et apprendre de leurs vastes connaissances et de leur leadership.

Ce mois-ci, l’équipe de FCC a pris le temps de réfléchir à ses propres engagements en matière d’antiracisme. En tant que spécialistes de la philanthropie, nous devons d’abord poser un regard introspectif sur notre organisme et sur nous-mêmes pour mieux poursuivre notre travail d’antiracisme. Nous vous faisons part de nos engagements pour vous encourager à prendre le temps de réfléchir aux vôtres.


« Le combat contre le racisme est un cheminement, et non une ligne d’arrivée. En tant que Directrice des partenariats, j’intègre cette lutte dans tous nos processus. Cela se reflète dans le choix de nos partenaires, dans la manière dont nous interagissons avec eux et dans notre collaboration.

Je suis consciente des problèmes liés à la suprématie blanche au travail et de la façon dont celle-ci se manifeste, notamment à travers un sentiment d’urgence, de perfectionnisme et de droit au réconfort, et je souhaite y faire face.

L’environnement et la communauté Slack de Community Centric Fundraising ainsi que mes collègues de FCC me soutiennent dans ce cheminement personnel et m’aident à reconnaître mes privilèges et à prendre mes responsabilités ».

Dana Decent, Directrice, Partenariats


« Mon engagement contre le racisme se reflète dans toutes mes relations, y compris celles que j’entretiens avec les institutions qui me représentent (p. ex. avec mon député), et tout particulièrement dans mon travail.

En tant que rédactrice et communicante, mes propos ne doivent pas être que des coquilles vides. Les mots ont un pouvoir et je ne veux pas tomber dans le travers de notre secteur, qui consiste à utiliser énormément d’acronymes et d’abréviations. Je veux au contraire pouvoir désigner et dénoncer avec précision le racisme systémique anti-Noirs et anti-Autochtones et son enracinement profond au Canada et reconnaître que le privilège blanc est encore une réalité dans toutes les institutions et les sphères de notre société.

Des termes comme équité, diversité ou PANDC permettent d’expliquer des concepts, mais lorsqu’ils sont utilisés aussi fréquemment qu’ils le sont dans notre secteur, peuvent sembler répétitifs et creux. La confiance n’est pas acquise dans les relations, elle se bâtit et s’entretient, et nous – les leaders blancs du secteur à but non lucratif – ne pouvons pas laisser cet engagement devenir un simple exercice de style.

Je suis une femme blanche et de nombreux moyens s’offrent à moi au quotidien pour être une alliée, par exemple en m’impliquant directement par le biais du langage, et donc en prenant ma part de responsabilité. J’avais l’habitude de parler des « femmes blanches » ou des « Blancs » comme si je n’étais pas partie intégrante de cette communauté, c’était une manière de me distancier, de me persuader que je n’étais « pas comme les autres [personnes blanches] ». Pourtant, même si je peux utiliser mon capital social et transférer mes ressources pour contribuer au changement, ou encore mettre certaines de mes relations en péril par solidarité, je bénéficie toujours du privilège blanc. Le reconnaître me permet d’assumer mes responsabilités envers les autres, d’affirmer que nous sommes tous fondamentalement les mêmes humains et que nous pouvons collectivement faire partie de la solution.

Je veux agir chaque jour avec intégrité et humilité pour bâtir la confiance et la conserver, et je suis reconnaissante de travailler dans un secteur qui soutient cet engagement et nous amène à nous remettre en question en vue de transférer le pouvoir ».

Miranda Hassell, Gestionnaire, Engagement du public et du réseau


« Mon engagement personnel dans la lutte contre le racisme passe par le fait de reconnaître que nous pouvons continuer à apprendre et désapprendre de nos erreurs et à accepter l’inconfort que cela suscite. En explorant le sujet de la suprématie blanche, j’ai compris comment j’ai pu moi-même contribuer à perpétuer ses caractéristiques dans ma vie personnelle et professionnelle, notamment en transmettant un sentiment d’urgence et de « culture de la gentillesse ». J’ai lu des livres et suivi des formations, mais je pense que la réflexion a également une place primordiale – j’ai beaucoup réfléchi à ma propre responsabilité et à ce que je pouvais améliorer. Chez FCC, dans nos activités de transformation, nous nous efforçons d’écouter activement, de nous impliquer dans l’équité, de transférer le pouvoir et d’amplifier les voix traditionnellement silenciées.

Nous sommes bien évidemment très loin d’avoir résolu le problème et nous continuons à explorer la manière dont le pouvoir et les privilèges nous façonnent en tant qu’individus, dans le secteur philanthropique et dans toutes les sphères de notre société ».

Michelle Baldwin, Conseillère principale, Transformation